Fantoche cantoche

Des enfants qui grimacent, des parents qui s’agacent, des élus qui rusent, un blog grinçant, des critiques acides, des défenses maladroites, de la transparence mal employée, de l’incommunicabilité des êtres, des paysans, des industriels, des cuisiniers vexés, des poulets polonais, de l’ail chinois, des lentilles de Candie, des plats congelés et des arguments réchauffés… Ce sont les ingrédients de base de ce petit tour d’horizon du sujet épineux du moment : les cantines toulousaines. À consommer rapidement après ouverture.

Elle a tous les attributs de la blague qui fait mouche : cruauté, caricature et fond de vérité. Elle se propage sur les trottoirs toulousains à la sortie des écoles, égaie les réunions de parents courroucés, et tient en deux phrases : « Pourquoi les enfants pleurent-ils le jour de la rentrée en petite section de maternelle ? Parce qu’ils savent qu’il leur reste encore 1440 repas à prendre à la cantine avant le dernier jour de CM2. »

Évidemment, c’est un humour de niche. Pour en saisir la portée, il faut savoir multiplier 180 jours de classe par 8 années d’enseignement primaire, et avoir une dent contre la cuisine centrale qui élabore les 33ffi000 repas servis quo- tidiennement dans les écoles et les cantines seniors de la Ville. Mais qu’on goûte ou pas cet humour de parent d’élève, il faut se rendre à l’évidence : la restauration scolaire est LE sujet du moment à Toulouse.

Ces dernières semaines, une pétition lancée sur change.org exigeant 80% d’aliments bio et lo- caux dans les marmites de la Ville, a recueilli près de 5ffi000 signatures. De son côté, la FCPE31 a adressé un « carton rouge » à la mairie pour sa politique tarifaire jugée injuste.

Le tout sur fond de polémique en- tretenue par Christine Chabanette, mère de famille, bloggeuse et gastrolâtre, qui, sur son blog qualité-cantines-toulouse.com comme à la tête du Collectif Cantines Toulouse, dénonce « la mauvaise qualité, les portions chiches et le goût inexistant des repas servis aux enfants ».

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