Vert libre
Rob Greenfield est l’un des activistes verts les plus en vue du moment. En 2016, les photos de son opération Trash Me ont fait le tour de la planète. L’an passé, Instagram s’est pris de passion pour sa nouvelle expérience : une année à Orlando sans dépenser un centime pour se nourrir. Bloqué en Europe par la pandémie de Covid, il s’est réfugié le 11 mars près de Toulouse, à la lisière de la forêt de Bouconne, chez son éditeur français Christophe Agnus (Nautilus). C’est là que nous l’avons retrouvé deux mois plus tard, avec mille idées en tête et deux kilos en trop.
📸 Rémi Benoit
Hilare, ventre en avant, pieds nus dans l'herbe de Bouconne, Rob Greenfield secoue ostensiblement ses poignées d’amour : « Voilà ce que je garderai de mon séjour ici… le souvenir du fromage ! »
Deux mois de confinement dans le Sud-Ouest quand on aime manger, ça cintre un peu la silhouette. Surtout quand on mène d'ordinaire une vie relativement ascétique, et qu’on se déplace exclusivement à pied ou à vélo. L’homme n’a visiblement pas boudé son plaisir pendant son séjour, glanant des végétaux comestibles sous les chênes et les tilleuls de Bouconne, et profitant à la table familiale de son éditeur de tout ce que la gastronomie locale pouvait lui offrir.
La chose lui fut d'autant plus agréable que son passage n'était pas prévu : « Je faisais une tournée en Europe, narre-t-il. Début mars, les rencontres et les conférences auxquelles j’étais convié ont été annulées les unes après les autres par l’arrivée de la pandémie de Covid. Christophe Agnus… Lire la suite