Salut

Emmanuel Gaillard a fait d’Odyssud la salle de spectacle publique la plus fréquentée de province. Après 22 ans à la barre, il quittera le navire en juillet. D’où cette interview en forme de salut final, recueillie dans le fourbi de la scène en travaux.

📸 Orane Benoit

Vous quittez Odyssud. Avez-vous un regret, un spectacle auquel vous teniez mais que vous avez échoué à programmer ?

Il y en a deux. Le West Side Story qui a triomphé récemment dans le monde entier, et le grand spectacle Cabaret, il y a une dizaine d’années. J’ai pourtant fait tout ce que j’ai pu pour les accueillir : j’adore les comédies musicales.

Que s’est-il passé ?

Pour West Side Story, la scène était trop petite. Ça s’est joué au mètre près ! Les travaux qui démarrent et le renouvellement complet de la cage de scène vont tout changer. La personne qui me succèdera pourra tout à fait programmer ce genre de spectacles.

Que faisiez-vous avant Odyssud ?

Je venais de passer une dizaine d’années comme administrateur de compagnies de théâtre.

Que ferez-vous après ?

Tout ce que je n’ai pas pu faire ces deux dernières décennies. Consacrer du temps à ma famille, à mes amis, au voyage. M’occuper de ma maison, aussi. En 25 ans je n’ai repeint que deux pièces. Autant dire que j’ai du travail en retard.

Garderez-vous un pied dans le milieu du spectacle ?

Je vais rester actif, enseigner dans des masters en management culturel à Toulouse, proposer du conseil et de l’accompagnement aux compagnies, aux institutions, aux municipalités. Je serai actif mais discret. Je ne remettrai pas les deux doigts dans la prise d’une grosse boutique à gérer. J’ai adoré, mais maintenant, ça, c’est fait. Lire la suite

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